Un peu de lutte

Saint Petersbourg, c'était bien beau, mais il ne fallait pas que Grisha néglige son entraînement ni celui de ses hommes. Il savait aprécier le maniement délicat des armes, mais ce matin, ce qui lui manquait le plus était l'art de la lutte. Après quelques minutes d'échauffement, ils attaquèrent, et Grisha décida de mettre ses hommes à l'épreuve un par un.

De toute façon, il n'avait pas vraiment le choix, personne ne durrait assez longtemps face à lui. Il ne garda que son pantalon et se planta devant celui qui était le plus près.

- Donne-moi tout ce que tu as!

Ermolai regardait le combat, un peu plus loin, sans se faire voir. Il adorait observer incognito. Mais là, le suspens était ridiculement faible. Le soldat avait beau être fort comme un taureau, il ne tiendrait pas deux minutes face à Grisha.

hj: encore un petit lapin sur mon allée! et moi qui babille toute seule dans ma chambre! (vue l'heure matinale, normal que je sois seule!) pour ceux qui penseraient que je suis devenue gaga dans la nuit, allez voir dans baratin, je parle déjà des lapins qui passent et repassent devant ma fenêtre de chambre! Il y a de quoi "gagater" pour quelqu'un qui vit en banlieue parisienne!

hj: en parlant de lapin, je veux bien te croire, j'en ai vu deux devant la bibliothèque de la fac... en plein centre ville!!!

Grisha lutta contre une dizaine d'hommes presque sans effort. La lutte lui venait naturellement. Il fit tout de même une pause pour aller boire. Il avait à peine transpiré, mais voulait se reculer pour observer ses hommes.

Ils se débrouillaient bien. C'était de solides soldats après tout. Malgré l'ennui, Vladivostock les avait endurcis.

Il s'abreuva à sa gourde, et comme il se relevait, tournant le dos au terrain, il apperçu Ermolai. Il se dirrigea vers lui.

- Tu manques d'entrainement?

Il lui avait posé la question avec le même désespoir qu'un gamin laissé à jouer seul dans la cour de récréation.

Ermolai sourit:

-Non, pas vraiment! Si tu veux te mesurer à un adversaire à ta taille, je suis partant!

Ermolai était loin d'être aussi puissant que Gisha mais leurs combats étaient toujours serrés: plus léger et donc plus mobile, Ermolai arrivait parfois à remporter le combat. Pas dix fois de suite mais tout de même.

- C'est la proposition la plus excitante qu'on m'ait faite depuis que je me suis levé.

Il retourna avec Ermolai sur le terrain d'entrainement, et ses hommes, sentant que quelque chose d'interressant allait se passer, jetaient de longs coups d'oeils dans leur dirrection. Il allait enfin avoir un adversaire à sa hauteur!

Ermolai attaqua de front. C'était risqué, mais plus efficace. Il tenta une prise qui échoua: Grisha était décidément trop lourd. Tout en muscles, il pesait une tonne. Le faire se déplacer pour qu'il se fatigue, c'était la solution. Il se mit à l'attaquer de toutes parts, légèrement, pour l'inciter à bouger.

Grisha réussi néanmoins à se saisir d'Ermolai. Il voulu lui emprisonner la tête pour le projeter à terre, mais il retourna sa prise contre lui, passa derrière lui et manqua de le faire tomber. Mais Grisha ne bougea pas, et repoussa violemment Ermolai. Les deux hommes se faisaient de nouveau face , Grisha les genoux fléchis et les bras ouverts. Attaquer Ermolai d'une attaque frontale aurait été une perte de temps, il était bien plus agile que lui et l'aurait évité aisément. Il s'approcha de lui, frappa le sol de son pied avant de réaliser un magnifique "Sweet Chin Music" qu'il avait perfectionné au fil des ans. Cela ne mit pas Ermolai K.O., mais cela le sonna légèrement. Il en fallait plus pour envoyer leur Ministre ad patres.



hj: magnifique sweet chin music (désolé je ne crois pas que ça se traduise en français) contre rick flair!

hj: si c'est ça que Grisha a envoyé à Ermolai, c'est gentil -et inespéré!- de ne pas l'avoir mis KO! Surtout quand tu mets Ralph Fiennes à côté! Il a beau être tout ce que tu veux, c'est pas le même gabari!

Erolai fut sonné du coup de Grisha, mais en bon militaire, il n'en montra que ce qu'il lui était impossible de cacher. Le moral de l'adversaire faisait parfois jusqu'à 70% du combat et Ermolai, en fin stratège, le savait. Il rétorqua par un coup de pied sec et dur juste en bas des côtes, là où la peau est la plus sensible. Bien sûr, cela ne terminerait pas le combat, Grisha sentirait sûrement à peine le coup tant il était musclé. Mais il savait qu'il lui fallait absolument gagner du temps pour avoir ensuite l'avantage de la rapidité. Il enchaina avec un coup de pied de même sorte, mais de l'autre côté.

Grisha grogna. Le second coup de pied avait atteind une côte qu'il s'était cassé quelques semaines plus tôt, et il sentit des vagues de douleur qui lui parcouraient le flanc. Il l'anésthésia, mais pas assez tôt. Ermolai avait certainement réalisé sa faiblesse. Il devait fair vite. Il lui envoya un coup de poing dans le ventre, mais même s'il était moins costaud que lui, Ermolai avait tout de même des abdominaux en béton. Il réitéra son coup trois fois...


hj: Bah, quand on est surentrainé, on peut tout manger avec le sourir! Il en faut plus pour mettre un type - surtout mon vénéré ministre et général en chef - KO dans les match de catch, alors il n'y a pas de raison que tu fasses exception !

Ermolai accusa les trois coups et finit par recracher son petit déjeuner au troisième. Mais il lui en fallait plus pour arrêter le combat, il avait l'habitude des coups. Il avait vu le tressaillement de Grisha lorsqu'il avait attaqué les côtes. Il tenta de réitérer ses cops de pieds, mais Grisha esquiva avec souplesse. Le coup frappa la poitrine. Le deuxième coup de pied, lui, toucha l'épaule droite. Il réussit néanmoins à frapper Grisha aux côtes, mais avec son poing seulement. La bataille allait être rude!

hj: la bataille doit durer encore, il faut qu'ils se battent comme des tigres, mais j'abandonne la victoire à Grisha. Parce que syons réalistes, il est quatre fois comme Ermolai!

Ermolai n'était pas fou. Il avait trouvé son point faible et cherchait à l'atteindre. Grisha réussi à éviter les coups de pied, mais le coup de poing le prit par surprise. Il s'écarta un peu d'Ermolai, et ils se mirent à se tourner autour comme deux lions en cage. Après deux tentatives manquées, il réussit à lui attraper le bras qu'il tordit et vint plaquer dans le dos d'Ermolai. La prise pouvait être extrèmement douloureuse. Il fallait qu'il arrive à le mettre au sol.

hj: ok! juste pour qu'on soit au point, la fin c'est abandon ou épaules plaquées au sol trois secondes... c'est un des hommes qui peut faire arbitre...